
L’urgence, qui appelle l’impulsion, la fougue, la vitesse — et la
patience, qui requiert la lenteur, la constance et l’effort. Mais elles
sont pourtant indispensables l’une et l’autre à l’écriture d’un livre,
dans des proportions variables, à des dosages distincts, chaque écrivain
composant sa propre alchimie, un des deux caractères pouvant être
dominant et l’autre récessif, comme les allèles qui déterminent la
couleur des yeux.
Notes :
" J'emportais toujours quelques-uns de ces carnets avec moi quand je
sortais, les glissant dans ma poche avant de quitter mon bureau, et, au
gré de mes sorties, je les remplissais en permanence de bouts de phrases
et de bribes, d'aphorismes et d'idées, d'observations et de
formulations diverses (ces dernières n'étant le plus souvent que
l'expression la plus juste de ces avant-dernières), dont je ne me
servais jamais une fois le travail commencé."
- " Un livre doit apparaître comme une évidence au lecteur, et non comme quelque chose de prémédité ou de construit. Mais cette évidence, l’écrivain, lui, doit la construire."
- " Dès lors, je n’ai plus travaillé que porté par un élan, pendant des sessions d’écriture limitées dans le temps, de quinze jours à trois mois maximum, entrecoupées de longues périodes où je faisais autre chose, où je n’écrivais pas, où je vivais – ce qui peut également être utile."
- " L'urgence est un état d'écriture qui ne s'obtient qu'au terme d'une infinie patience."
- "Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous" dit Kafka.
- " Lorsque j'écris un livre,je me voudrais aérien,l'esprit au vent et la main désinvolte.Mon cul.En fait,je suis très organisé.Je m'entraîne,je me prépare,je me dispose.
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