31 août 2017

La retraite du Saint-Bernard

L'Homme, Humain, Personne, Mer, Ocean

26 juillet 2002

Je suis en vacances dans le sud chez mon oncle Patrice qui a quitté la région parisienne pour s’installer près de Bordeaux. Ma sœur m’a envoyé un message hier pour m’annoncer que mon père était décédé. Ma mère a reçu une lettre d’un notaire de Bretagne qui nous recherchait et souhaitait avoir nos coordonnées. C’est mon beau-père qui a ouvert le courrier, ma mère n’est pas encore au courant. Mon père est décédé le 24 juin, cela fait un mois... Cette nouvelle ne me fait ni chaud ni froid, juste une sensation qu’une partie de mon histoire s’est envolée avec lui et que je ne saurais jamais de vive voix ce que nous avons vécu ensemble, ni par mon père ni par ma mère. Je devenais orpheline de mes deux parents.

C’est la fin de la semaine de vacances, j’ai pu me changer un peu les idées et me rapprocher de ma famille. Malgré tout, la Bretagne me manque. J’ai besoin de la mer et de la randonnée pour me ressourcer puis ce sont les premières vacances sans Léa. Je voulais profiter de cette semaine pour faire le point sur notre relation, mais elle m’envoyait des messages tous les matins et je ne pouvais pas m’empêcher d’y répondre. Parfois elle m’appelait quand elle ne s’entendait plus avec son compagnon ou pour me dire qu’elle était impatiente que je rentre.


11 septembre 2002

Aujourd’hui, partout dans le monde nous rendons hommage aux victimes des attentats de New York survenus l’année dernière.

En France, des inondations meurtrières ont eu lieu cette semaine dans le Gard. Les pauvres gens ont tout perdu, leur maison a été littéralement noyée, certains sont morts, d’autres sont disparus.

Depuis trois semaines, Léa a de nouveau coupé les ponts avec son entourage amical. Elle avait un choix à faire entre son compagnon et ses amis... Elle a préféré mettre sa vie entre les mains d’un homme manipulateur. C’est une forme de suicide comme une autre. Elle est allée jusqu’à changer son numéro de téléphone, je ne peux plus la joindre, ni sur le fixe ni sur le portable.

J’ai d’abord été envahie par la colère lorsque je suis tombée sur un message m’indiquant que le numéro que je demandais n’était pas attribué, car elle a changé ses numéros du jour au lendemain sans prévenir personne de ses intentions, puis l’inquiétude a remplacé la colère. Léa avait des idées suicidaires et avait refusé notre aide. Elle avait déposé un mot dans ma boîte aux lettres pour m’expliquer les raisons de son choix. Elle aimait son compagnon et ne pouvait pas vivre sans lui. En réalité, elle était incapable de vivre seule, de ce fait, elle était capable de subir n’importe quelle pression. Il est impossible de rendre les gens heureux contre leur gré, certains décident qu’ils n’ont pas le droit au bonheur, ils entretiennent leur souffrance au travers des personnes qui ne les aiment pas.

Je lui ai écrit une lettre pour lui faire part de ce que je ressentais face à une telle décision que je trouvais particulièrement injuste après sept ans d’amitié amoureuse. Elle pouvait très bien refaire sa vie sans pour autant rompre notre amitié puisque nous nous entendions bien sur ce plan-là. J’ai soulagé ma colère puis j’ai adhéré dans son sens, car l’inverse était inutile. Je profitais de cette décision pour me recentrer sur moi et m’occuper de ma vie. Je n’avais plus la force de me battre pour sauver quelque chose qu’elle n’avait pas envie de garder. Pendant sept ans, je me suis mise entre parenthèses pour elle, de mon plein gré bien sûr, et consciemment, mais je me suis oubliée sur le bord du chemin de la vie. J’ai laissé sur le bord de la route, des heures de retrouvailles avec ma famille, des étagères de livres à lire, un potentiel professionnel à développer et surtout, des heures et des heures d’écriture qui m’ont tellement manqué...

Maintenant, je vais m’occuper de moi. Je vais reprendre l’écriture, la lecture, le sport, la philatélie et m’occuper de mon orientation professionnelle. J’aimerais travailler dans l’univers du livre. J’aimerais relier ma passion à ma profession. Je vais construire ma vie, à 32 ans, il n’est pas encore trop tard ! Je vais consacrer du temps à ma vie personnelle, c’est l’occasion ou jamais puisque je me retrouve seule face à moi-même. J’ai fait le point et je sais qu’à partir du moment où je me serai réalisée sur tous les plans, je pourrai aussi reconstruire ma vie sentimentale avec une personne qui correspondra à ce que je cherche, à ce que je suis. Je ne veux plus "jouer les Saint-Bernard" comme disait mon beau-père à une époque... tiens c’est marrant, mon grand-père s’appelait Bernard, et il était toujours prêt à aider les autres... serait-ce son héritage que je porte en moi ? Bernard signifie "ours" et "courageux", cela résume tout à fait la perception que j’avais de mon grand-père. Nous ne portons pas un prénom par hasard... C’est une belle qualité à condition de ne pas s’oublier, de ne pas éponger les histoires et les émotions des autres, chose que j’ai bien du mal à apprendre... à garder du recul et du détachement. C’est difficile de voir souffrir les gens qu’on aime, d’être spectateur des souffrances qu’ils s’infligent eux-mêmes. Je ne supporte pas mon impuissance devant la douleur des autres, c’est comme si je souffrais avec eux.

Ma sœur est allée passer des vacances en Bretagne et elle m’a ramené un dictionnaire des auteurs bretons. Vivre en Bretagne est un rêve alors en attendant de le vivre, je construis la Bretagne chez moi, par la décoration de mon appartement, par mes lectures, par les photos, les posters, les vidéos, les magazines, les objets, les vêtements, la musique, etc. Je m’imprègne de l’énergie bretonne.
Maryline 

 

30 août 2017

Le burn-out... une étrange expérience...

Face, Âme, Tête, Fumée, La Lumière

06 juillet 2002

Le père de Léa a été inhumé dans le nord. Je suis allée à la cérémonie, ce fut un moment étrange pour moi... à la fois douloureux et salvateur. Mes larmes ont coulé pendant la messe, je déteste les messes. J’avais le sentiment qu’une partie de ma vie avait été enterrée là-bas comme si j’y avais laissé mon passé avec Léa. Je reprenais petit à petit ma place « d’accompagnante de la vie ». Je faisais le deuil de ma place d’amante cependant, sa famille m’accueillait exactement de la même façon qu’avant, rien n’avait changé dans les relations. J’étais heureuse de revoir tout le monde même si les circonstances étaient tristes.


08 juillet 2002

Je n’ai pas pris le temps d’écrire sur ma famille.

Mon beau-père a ouvert les yeux début juin sur l’état de santé réel de ma mère suite à un rendez-vous avec la psychiatre qui lui a clairement dit que ma mère était en train de quitter notre monde, pour s’enfermer progressivement dans le sien. Elle lui a expliqué quelle serait l’évolution de la maladie. Il ne voulait pas regarder la vérité en face.

Les jours qui ont suivi ce rendez-vous ont été l’occasion d’une reprise de contact après six mois de silence et de rejet. Il a téléphoné à ma sœur à 7 h 30 du matin pour lui dire qu’il n’en pouvait plus et qu’il fallait qu’on l’aide. Il était en pleurs au téléphone sur son lieu de travail. Ma sœur m’a contactée aussitôt, j’étais encore couchée, je me demandais ce qui se passait pour que le téléphone sonne à une heure si matinale. Elle m’a raconté que mon beau-père était en pleine dépression et qu’il fallait qu’on l’aide. Nous avons décidé de le voir le soir même et de lui donner rendez-vous chez ses parents puisqu’ils étaient partis en vacances et qu’il devait passer chez eux.

Dans l’après-midi, nous sommes avons rendu visite à ma mère. Elle était comme d’habitude, pas de changement, ni pire, ni mieux. Nous étions tout de même stressées de rencontrer Guillaume après tout tous les reproches et menaces qu’il avait eus à notre encontre.

Lorsque nous sommes arrivées sur le lieu de rendez-vous, il était déjà là, tous les volets de la maison étaient fermés. La porte d’entrée était grande ouverte, nous sommes entrées en frappant. Il était assis dans un fauteuil, dans le silence et la pénombre. Il avait des douleurs dans le ventre. Il a commencé à nous parler du discours de la psychiatre qui, selon lui, avait été très dur. Elle n’avait fait que lui dire la vérité, rien d’autre, mais il refusait d’entendre. Il s’est mis à pleurer comme un enfant pendant deux heures durant lesquelles nous avons essayé de dialoguer. Nous lui avons conseillé de se faire aider par un psychologue et de se faire arrêter quelque temps, il n’était plus en état de travailler.

Perturbée par ce rendez-vous, je me suis couchée tard alors que je devais ouvrir le restaurant le lendemain et que nous avions une soirée organisée par notre patron dans une boîte de nuit de la région. Un repas et une soirée dansante étaient prévus au programme, mais je ne me sentais pas trop bien, pas assez en forme pour m’y rendre. D’ailleurs, mes collègues n’avaient pas envie d’y aller non plus... Je suis repassée chez moi après le service pour prendre une douche et vraiment, je n’étais pas au top. J’aurais souhaité ne pas participer à cette soirée, mais en tant que manager, cela ne se refusait pas, cela faisait partie de mon devoir.

Avec mes collègues de restaurant, nous sommes arrivés les premiers. Nous avons bu l’apéritif, puis nous sommes allés nous servir au buffet. Nous étions quelques une à décider de faire la fête pour se motiver et profiter de la soirée entre nous. Après l’impasse sur le dessert, nous sommes allées directement danser. Un verre en entraînant un autre, nous dansions dans la cage qui était sur la piste. On m’offrit une cigarette que j’acceptais alors que je ne fumais plus et au bout d’un moment, je ne me suis pas sentie bien du tout. Je ne voyais plus rien, je n’entendais plus rien non plus, je me sentais partir. Je ne sais pas par quel moyen je suis descendue de la cage pour aller aux toilettes, ce fut ensuite le trou noir...

J’étais malade et je ne comprenais pas ce qui s’était passé, car je ne me souvenais pas avoir bu plus de deux ou trois verres. Ma directrice adjointe de restaurant m’a retrouvée dans les toilettes, elle a voulu m’emmener prendre l’air. Mon directeur m’a accompagnée, il me demandait de mettre mes doigts dans ma bouche pour me faire vomir. J’ai fait comme il m’a dit, mais j’étais encore moins bien après. Ma directrice adjointe, Vanessa, est venue me rejoindre dehors. Elle a essayé de me faire parler, car elle savait que j’avais des soucis avec ma mère et que je n’en parlais pas.

J’ai oublié que je devais faire l’ouverture du restaurant le lendemain, Vanessa m’a fait remplacer par ma collègue qui devait faire la fermeture à ma suite, nous avons échangé nos services pour que je puisse récupérer en dormant un peu plus. Il était déjà très tard et nous ne pouvions pas rentrer tout de suite, car les filles devaient souffler dans l’alcootest pour pouvoir reprendre le volant et il n’était pas vraiment bon. En attendant de digérer, elles m’ont allongée sur une banquette ou j’ai dû m’endormir.

Quand l’alcool fut suffisamment évaporé pour que l’on puisse repartir, les filles m’ont ramené jusqu’à mon lit ! Il était quatre ou cinq heures du matin. Elles m’ont laissé un mot pour que je ne me réveille pas en panique et que je sache que quelqu’un ouvrait le restaurant à ma place.

Quand je me suis réveillée vers 10 heures, je me suis mise à pleurer. Je me sentais très mal, j’avais la sensation de ne pas être moi-même. J’avais la tête ailleurs, incapable de réfléchir, de penser, de ressentir quoi que ce soit. J’étais un zombie ! Je suis sortie de mon lit, j’ai appelé le restaurant et je suis tombée sur mon directeur qui n’était pas très frais non plus, il m’a passé ma collègue qui me remplaçait. Je lui ai dit que j’étais mal, elle m’a répondu de me reposer et de ne pas m’inquiéter, j’avais juste pris une cuite. Elle m’attendait pour que je prenne sa place l’après-midi.

J’ai raccroché et je suis allée vomir le cachet que je venais de prendre pour le mal de tête. Je me suis allongée sur le canapé au même moment, Léa m’a envoyé un texto pour me demander si elle pouvait descendre prendre un café. Elle est venue et elle a vu que je n’étais pas dans mon état normal. Je n’arrivais pas à parler, mes dents étaient complètement serrées, j’en avais mal dans la mâchoire. Je n’y voyais pas très bien, ma vue était trouble, je n’avais aucune sensation, j’étais comme anesthésiée. Je n’avais aucune envie de bouger, je voulais dormir, m’enfermer dans le noir, ne pas entendre le téléphone.

Je n’ai pas fait de café pour Léa, je n’avais même pas le courage d’aller lui ouvrir la porte quand elle est repartie. Jamais je n’ai été aussi mal de ma vie, jamais ! Je regardais l’heure sans arrêt, car je n’avais plus aucune notion du temps. Je suis allée me doucher et je me suis préparée pour aller travailler alors que je n’étais pas du tout en état d’y aller.

En arrivant au restaurant, je suis allée déposer mes affaires dans le bureau des managers sans dire un mot. Mon directeur m’a accueillie :

— Bonjour Madame Galette ! me dit-il en plaisantant.
— Bonjour...
— ça va ? me demanda-t-il.
— Hum...

Je n’avais aucune envie de discuter, j’étais comme sonnée. J’ai commencé à regarder mon planning pour la soirée, machinalement je démarrai mon service comme un robot, mes gestes étaient en mode automatique. J’avais la tête ailleurs, j’étais incapable de prendre des initiatives, d’anticiper, je perdais soudainement confiance en moi. J’avais la sensation d’être en décalage avec la réalité. Il m’est impossible de décrire avec les mots justes ce que je ressentais intérieurement, j’avais l’impression de perdre les pédales, de devenir folle.

J’ai passé la soirée en cuisine, car j’avais un nouvel équipier en formation qui avait beaucoup de mal à avancer, et je ne me serai pas vue au comptoir.

Le lendemain, mon amie Karine arrivait à Rouen pour le week-end. Mon directeur devenait lourd avec ses blagues à deux balles sur ma « super cuite ». J’avais le droit au défilé de tout le personnel, même ceux des autres restaurants, personne n’en revenait ! Ce n’était pas mon style de me « déchirer » en boîte, comme ils disaient... c’est sûr... mais personne ne s’est posé plus de questions sur mon état psychologique réel sauf notre supérieur hiérarchique qui a demandé à Vanessa si elle savait si j’avais des soucis personnels. Il me connaissait un peu, nous avions travaillé ensemble lorsqu’il était directeur du restaurant.

Lorsque Karine est venue me chercher à la sortie du restaurant le vendredi soir, elle a trouvé que j’avais une sale tête. Nous sommes rentrées chez moi directement, et nous avons commencé à discuter, je n’arrivais pas à suivre la conversation. J’étais fatiguée, épuisée, je voulais dormir.

Le samedi matin, je me suis réveillée tard et je n’avais aucune envie de me lever, je ne me sentais toujours pas bien. Je me posais vraiment des questions sur ce qui pouvait se cacher derrière cette pseudo cuite. Toute la journée j’ai dû faire des efforts monumentaux pour rester mentalement présente, mes dents ne desserraient pas, je ne supportais pas la lumière, je ne supportais pas non plus le moindre bruit... autant de signes qui m’indiquaient un éventuel burn-out. J’ai voulu attendre un peu avant de consulter un médecin, au fil des jours mon corps retrouvait ses sensations, mais ma tête restait dans le brouillard le plus complet.

Karine se posait des questions elle aussi, elle ne m’avait jamais vue dans cet état et pensait que la cuite avait le dos large. Les soucis avec mon beau-père ont certainement pesé dans la balance, voir ma mère partir était insupportable, retrouver Léa dans des conditions douloureuses n’était pas forcément agréable, et l’ambiance au restaurant était catastrophique.

Le dimanche, nous sommes allées à Dieppe, je pensais que le bord de mer allait me faire du bien et m’aider à remonter la pente. J’adore la mer, elle me réconforte bien souvent en cas de déprime. Je n’arrivais même pas à apprécier quoi que ce soit, mes dents se sont tout de même un peu desserrées en fin de journée, au moment où Karine devait repartir.

Le mardi suivant, j’ai craqué sur mon lieu de travail. Mon directeur était sans arrêt sur mon dos, je perdais confiance en moi. J’avais fait des erreurs dans les commandes fournisseurs pour le restaurant et il s’acharnait sur moi. Je n’en pouvais plus, les larmes sont montées et j’ai fini par craquer. Le soir, j’ai téléphoné à Vanessa pour lui expliquer ce qui s’était passé au restaurant, car elle était en repos. Elle allait essayer de parler avec son chef pour qu’il me laisse tranquille.

Le comportement de mon directeur a changé les jours suivants, il s’est calmé un peu et le vendredi je suis allée consulter mon médecin, car mon état psychologique ne s’arrangeait pas. Je lui ai expliqué que j’étais sans arrêt fatiguée, que mon cœur s’emballait tout seul et que je passerai bien mes journées couchée. Il m’a prescrit un traitement sans me dire ce qu’il avait diagnostiqué, je n’ai pas posé de question non plus, car ma tête était déjà embrouillée. J’ai regardé l’ordonnance en sortant, la pharmacie était fermée, je ne connaissais pas ce médicament prescrit pour un mois. J’ai refusé l’arrêt maladie, car j’allais bientôt être en vacances.

Le lendemain, je suis allée chercher le médicament, j’ai lu la notice, c’était un antidépresseur... J’étais contre ces traitements, mais j’étais tellement mal que je n’ai pas eu d’autre choix que de le prendre, je voulais retrouver ma tête. Ce que je n’admettais pas en fait, c’était de ne plus être assez forte pour endurer les épreuves. J’avais peur des effets secondaires, je ne voulais pas être un « zombie », mais je l’étais déjà sans traitement !

J’ai pris conscience que j’étais toujours là pour les autres, mais que j’étais dure avec moi-même, voire sans pitié.

Maintenant, il faut que je m’occupe de moi et que je prenne du recul par rapport aux autres. Je ne peux pas porter les histoires de tout le monde... L’éponge que je suis n’en peux plus, il fallait un essorage d’urgence. Je captais la dépression chez les autres, je ne voyais pas la mienne... Il a fallu que mon corps frappe fort pour que je me décide à prendre soin de moi.

J’ai donc pris ce traitement, au bout de quelques jours je me sentais déjà mieux. Au bout de deux semaines, j’avais retrouvé ma force de caractère, je suis redevenue moi-même.
Maryline 

28 août 2017

L'histoire se répète...

Bougie, La Lumière, Votiv, Eglise

02 juillet 2002

Le père de Léa est décédé cette nuit. Il était hospitalisé depuis un mois et demi, les médecins avaient évalué une échéance à un an, il en a décidé autrement.

Le médecin a téléphoné à Léa hier matin pour la prévenir que les événements allaient se précipiter. J’étais chez moi, Léa m’a appelée aussitôt, je suis montée la rejoindre. Elle était en larmes, son compagnon travaillait et elle gardait la fille de celui-ci qui avait deux ans. Je lui ai proposé de l’accompagner à l’hôpital l’après-midi. Son ex-belle-sœur nous y a retrouvait. Nous avons emmené la petite avec nous, car son père n’était pas décidé à rentrer de bonne heure. Il travaillait en indépendant, il aurait pu faire un effort... 
Léa avait rendez-vous avec le médecin avant 18 heures. À tour de rôle avec sa belle-sœur, nous avons gardé la petite dans la salle d’attente. Léa est allée voir son père en arrivant et j’ai attendu que sa belle-sœur sorte de la chambre pour y aller à mon tour.

Je n’avais pas revu son père depuis notre séparation, cela faisait six mois. Quand j’ai ouvert la porte de la chambre, j’ai vu Léa accrochée à son cou, en pleurs. Je me suis approchée doucement et là ce fut un vrai choc ! Son père avait les yeux révulsés, la bouche ouverte, la tête en arrière, il respirait très difficilement malgré l’oxygène qui l’aidait. Cet homme était en train de passer de l’autre côté... 

Je revoyais Gilles cinq ans en arrière, comme si c’était hier, jour pour jour. Je n’arrivais pas à croire à ce que je voyais, je ressentais la douleur de Léa et la fatigue de son père qui luttait pour elle. Elle le suppliait de rester : " Ne part pas, je t’aime mon papa, c’est moi, c’est Léa, ouvre tes yeux, s’il te plaît, ouvre tes yeux pour moi...". C’était insoutenable... J’ai posé ma main sur celle de Léa, son regard m’implorait de faire quelque chose. Il n’y avait plus rien à faire malheureusement, à part le laisser partir en paix. J’ai ensuite posé ma main sur celle de son père, elle était glacée, ses joues étaient froides. 
Sur la feuille de soin, aucun médicament n’avait été donné, Léa ne voulait pas se rendre à l’évidence, mais je savais que c’était fini, que nous étions là pour lui dire au revoir.

Au bout d’un moment, Léa sortit de la chambre, car la douleur était insupportable. Nous sommes redescendues au rez-de-chaussée pour voir si le médecin pouvait la recevoir. Après quelques minutes d’attente, il vint la chercher. L’entretien a été très rapide, il a préparé Léa au départ de son père qu’il pensait avoir lieu dans la semaine. Lorsque nous sommes remontées, les infirmières étaient en train de changer son père de chambre pour le mettre face au bureau des infirmières afin d’avoir une surveillance accrue. Sa belle-sœur a donné ses coordonnées aux infirmières pour qu’elles puissent la prévenir le moment venu, car c’est elle qui préviendrait Léa.

Le compagnon de Léa est arrivé entre temps, surpris que ce soit moi qui m’occupe de sa fille pendant que Léa et sa belle-sœur étaient dans la chambre. Il  m’a foudroyée du regard en prenant sa file dans les bras :
— C’est toi qui la gardes ? me lança-t-il.
— Oui c’est moi ! Le spectacle n’est pas réjouissant dans la chambre... lui répondis-je sèchement.
Je ne le supportais pas avec ses airs hypocrites.

Léa est sortie de la chambre et décida de rentrer chez elle. Elle était en incapacité de conduire, j’ai ramener sa voiture, Léa est montée avec moi et son compagnon a emmené sa fille. Nous nous sommes retrouvés à l’appartement où Léa m’a proposé un café. Nous avons parlé des démarches a effectuer, elle préparait le départ de son père, la mort dans l’âme. Son compagnon a appelé la mère de la petite pour la ramener le soir même, ils partaient dans le nord.

Cette nuit je n’ai presque pas dormi, je pensais à son père, je sentais qu’il partait... Je savais depuis que j’étais entrée dans sa chambre d’hôpital qu’il ne passerait pas une journée de plus. Toute la nuit j’ai attendu que mon portable sonne. Épuisée par une nuit quasiment blanche, je suis allée travailler à 6 h 45 au restaurant. J’attendais l’appel de Léa, je n’arrivais pas à me concentrer sur mon travail, je sentais une certaine agitation dans l’air... A 8 heures, le téléphone sonna :

— Bonjour, je souhaiterais parler à Mary s’il vous plaît...
— C’est moi Léa... lui répondis-je.
— Mary... c’est fini... mon père est parti cette nuit...
— ... Ta belle-sœur vient de t’appeler ? demandai-je.
— Non, elle a appelé cette nuit à 1 h 15 sur le téléphone de JP, mais on n’a pas entendu sonner. JP vient de me le dire...
— OK...

Nous avons raccroché assez vite, mais je suis restée sidérée. L’histoire se répétait, nous avions déjà vécu cette scène avec Gilles cinq ans auparavant. Sa sœur et son beau-frère sont décédés dans un accident de voiture il y a quatre ans, nous avons été prévenues dans la nuit, à 1 h 15... Je devais faire l’ouverture du restaurant aussi le lendemain, mais à cette époque, je n’étais pas encore manager, seulement équipière. Nous sommes parties dans la nuit rejoindre sa nièce dans le nord qui n’avait que 17 ans et qui se retrouvait orpheline de ses deux parents en même temps. J’ai appelé le restaurant pour prévenir de mon absence, sur le coup, ils on pensé que je racontais du pipeau pour ne pas aller travailler, comme si c’était mon genre... quatre jours après je leur ai amené les deux certificats de décès pour justifier mon absence, cela a jeté un froid. Pour moi, il était évident que ma place était auprès de Léa , son beau-frère et sa sœur sont passés sous un camion non éclairé qui était en travers de la route en pleine campagne, son beau-frère a été décapité... Il y a certaines priorités dans la vie, le travail n’en était pas une ce jour-là ! Il serait temps que les employeurs changent leur regard sur la vie...  et surtout d’attitude envers leurs employés.

Aujourd’hui, je suis à la place de ce manager qui m’avait répondu au téléphone ce matin là et je comprends mieux pourquoi je ne rentre pas dans le moule du management à l’Américaine ! Mon souci concerne plus le bien-être de mes équipiers que le chiffre d’affaires que nous avons encaissé la veille. Tout ce passé avec Léa défilait dans ma tête puis j’ai fini par quitter ce téléphone des yeux pour me concentrer enfin sur mon travail. La paix est revenue en moi.
Maryline 

 

26 août 2017

Alors ? On y va ?


Amitié, Fun, Rétro Éclairage, Pauvres

28 mai 2002

Depuis quelques jours, j’ai repris contact avec Léa. Elle m’a annoncé que son père était hospitalisé et qu’il avait probablement un cancer des poumons. De mon côté, les nouvelles n’étaient pas plus réjouissantes puisque je lui ai fait part du diagnostic du neurologue. Elle se doutait que ma mère souffrait d’autre chose qu’une thyroïdite et pour cause, Gilles mon ami décédé d’une encéphalite était son mari. Elle aussi, elle avait reconnu très tôt les symptômes d’une maladie dégénérative.

Son père était un ancien fumeur et alcoolique, il avait pourtant arrêté de fumer depuis des années. Léa n’était pas soutenue par son nouveau compagnon, un homme alcoolique aussi, qui l’enfermait dans une prison dorée comme on dit, en l’éloignant de ses amis par sa jalousie maladive. Léa répondait à tout ce qu’il demandait, quitte à trahir ses propres amis. J’en ai payé les frais quelques mois, j’ai dû couper les liens avec Léa pour ne pas entrer dans une histoire qui ne me concernait plus. Aujourd’hui elle a besoin d’aide et de soutien face à la maladie de son père qui est arrivée à un stade déjà très avancé, elle m’a donc rappelée...

Nous avons quitté l’association Aides après le décès de Gilles pour ne plus voir nos amis mourir, maintenant ce sont nos deux parents les plus proches qui sont en train de nous quitter. La vie est parfois intraitable... une fois encore, la mort nous rapproche l’une et l’autre. Nos chemins parallèles m’interpellent...

Léa a décidé de reprendre contact avec tout le monde, que cela plaise ou non à son conjoint, c’était une sage décision. Nous savions que cela ne serait pas sans conséquence pour son couple. La jalousie détruit tout.

Samedi dernier, je reprenais le travail après une semaine de repos. J’étais d’ouverture au restaurant et je finissais ma journée à 17 h. En sortant, j’ai rallumé mon portable et j’ai trouvé un texto de Léa me disant que son compagnon était parti, qu’elle avait appelé sa nièce pour qu’elle vienne chez elle le soir, car elle était au bord de la crise de nerfs. Elle avait aussi appelé son ex-belle-sœur pour ne pas rester seule, elle est venue la chercher le midi et l’a emmenée chez elle.

Je ne comprenais pas ce qui se passait, je lui ai téléphoné aussitôt pour savoir où elle était et si elle souhaitait me voir. Elle m’invita à passer chez elle, elle venait de rentrer pour recevoir sa nièce.

Je suis rentrée chez moi prendre une douche et je suis montée deux étages plus hauts. Je n’avais pas remis les pieds dans "notre" appartement depuis cinq mois. J’appréhendais de voir ce que j’allais y trouver... J’ai sonné, sa nièce m’a ouvert la porte, je suis entrée, je l’ai embrassée et je me suis avancée dans le salon. Léa était en train de se rouler un pétard... je me suis assise sur le canapé et j’ai regardé tout autour de moi. Le salon était entouré de cage à oiseaux ! Une dizaine de cages... l’appartement était méconnaissable... Je ne me sentais pas bien, j’étouffais.

Léa ne parlait pas, elle me regardait, les yeux remplis de larmes. Le chat était toujours là, il me fixait, il était beau. Le chien aussi était là, un petit caniche gris. L’ambiance parlait d’elle-même, l’atmosphère était lourde, les mots n’avaient pas tellement d’importance. Léa commanda une pizza pour que l’on dîne toutes les trois. Après le repas, le chien est venu près de moi, il s’est assis et me regardait intensément comme pour me dire "Alors ? On y va ? ". Il se souvenait sans doute que quelques mois auparavant, je l’emmenais se promener après le repas...

Léa a fini par parler et m’expliquer que son père l’inquiétait beaucoup. Elle avait passé deux jours à pleurer et son adorable compagnon n’avait pas compris sa peine. Il a préféré prendre la fuite. Il était parti dans le nord pour le week-end. Léa savait qu’elle ne pourrait pas compter sur lui et se posait des questions sur la suite à donner à leur couple. Elle découvrait le personnage qu’il était, cinq mois après leur rencontre. Léa a perdu son mari d’une encéphalite, sa sœur et son beau-frère dans un accident de voiture atroce et son père avait le cancer. Elle avait de bonnes raisons de pleurer et se sentir seule.

J’avais accompagné Léa dans toutes ces épreuves et je sais oh combien c’est une femme à la fois forte et fragile. Ma place était là de nouveau, dans l’accompagnement alors que j’avais moi-même du mal à m’accompagner sur le chemin qui m’attendait aux côtés de ma mère. Accueillir la douleur des autres est parfois une façon d’ouvrir les bras à la nôtre. Je suis restée chez Léa jusqu’à 23 h, le lendemain je travaillais très tôt. Elle avait mon planning, elle pouvait me contacter quand elle voulait.

Elle est venue prendre un café ce matin. Finalement, son père a un cancer des os, il doit passer une biopsie du poumon aujourd’hui pour savoir si la tache qu’il a sur les poumons est réellement un cancer aussi. Quoi qu’il en soit, le temps est compté...
Hier soir j’ai appris que la grand-mère de mon ami d’enfance était décédée d’un cancer du foie. C’est l’hécatombe autour de moi. Elle buvait beaucoup elle aussi. Je la connaissais bien, nous nous voyions tous les étés en vacances dans le même camping, et de temps en temps en cours d’année chez mon ami, car nos familles sont très liées. Elle avait connu mon père d’ailleurs, car ils habitaient près l’un de l’autre quand il était jeune...

Maryline




Il existe 10 niveaux de conscience, à quel niveau de conscience vous trouvez-vous


niveau de conscience
Image crédit : pixabay.com

De nombreuses traditions spiritualistes ou ésotériques ont planifié différents niveaux de conscience. Le système ci-dessous propose 10 niveaux différents :

1. Le niveau de conscience physique
Au premier niveau, vous vous identifiez complètement avec le domaine physique et matériel . Vous êtes un mode de réalisation de votre environnement extérieur, avec tous ses aspects positifs et négatifs. Vous avez intériorisé les valeurs de la société en général et vous vous définissez en fonction de vos succès et de votre statut. Si vous ne réussissez pas et que vous êtes pauvre, vous acceptez les choses telles qu’elles sont et croyez que ces efforts pour le succès seront infructueux.

2. Les murmures de l’intérieur
Au fur et à mesure que vous transcendez le deuxième niveau de conscience, vous ressentez une désillusion. Vous commencez à moins vous identifier avec la réalité extérieure et matérielle et commencez à regarder vers l’intérieur . Vous passez plus de temps seul et commencez à vous désintéresser du style de vie qui peut être obtenu avec l’argent et le consumérisme. Vous êtes attiré par l’apprentissage de vous-même. Vous commencez à faire la distinction entre les rapports intimes et l’amour, et entre le pouvoir superficiel et le pouvoir réel.

3. L’apparition
Au troisième niveau, vous devenez plus sensible . Vous ressentez les choses plus profondément. Vous commencez à vous permettre de pleurer et de vivre des états douloureux. Vous commencez à vous poser des questions philosophiques et à développer des sensibilités artistiques. Vous venez de comprendre votre relation avec la vie, votre être physique, votre énergie intime, votre créativité. Vous commencez à sympathiser avec les gens, à détecter ce qu’ils ressentent . Il commence à devenir évident ce que cela signifie être un être humain et un véritable ami et voisin, et vous commencez à agir selon vos propres valeurs.

4. De passif à actif
Lorsque vous passez au quatrième niveau de conscience, vous apparaissez en tant qu’individu et commencez à jouer un rôle actif dans la vie. Vous prenez vos propres décisions sur votre vie. Vous choisissez des amis et des situations selon vos propres valeurs, dont vous êtes sûr. Vous commencez à exercer une influence sur vos propres pensées et vos émotions, en les manipulant pour vous adapter à vos valeurs et à ce que vous voulez. Vous pratiquez la conscience et commencez à faire preuve de maîtrise de soi, tout en sachant que toutes vos pensées et actions vous définissent.

5. L’équilibre intérieur
Au moment où vous avez atteint le cinquième niveau, vous avez changé votre style de vie en fonction de ce qui vous convient le mieux. Vous avez abandonné les habitudes destructrices. Vous traitez votre corps et votre esprit avec respect et maintenez l’harmonie et l’équilibre grâce à votre régime quotidien. Vous avez cessé de vivre pour l’admiration et l’acceptation des autres, et vous avez commencé à vivre pour vous-même. Vous commencez à offrir un service aux autres en fonction de votre propre désir de donner . Vous consacrez du temps à la méditation, à la création et à la célébration de l’existence. Vous faites des compromis avec les autres et vos préoccupations par rapport à l’ego diminuent. Vous commencez à manifester votre être spirituel dans le monde physique et dans vos relations.

6. Combler le fossé
À la sixième étape de la conscience, la séparation entre le monde extérieur et le monde spirituel est devenue claire pour vous. Vous vivez presque une double vie. Vous êtes désormais capable de passer entre les réalités spirituelles et physiques et vous commencez à transférer les connaissances de l’une à l’autre. Vous vous désormais vous adapter à différentes situations, en choisissant des personnes adaptées aux exigences des circonstances, mais en vous contentant d’un moi supérieur . Vous méditez souvent et devenez quelqu’un qui peut résoudre les conflits et offrir d’autres conseils.

7. La manifestation de l’esprit
Lorsque vous avez atteint le septième niveau de conscience, vous avez commencé à vivre à partir de l’esprit . Vous ressentez une relation émotionnelle profonde avec tous les êtres vivants. Vous comprenez ce qui réside dans le cœur des gens, vous ressentez leur souffrance et savez comment les soigner. Vous exprimez votre esprit physiquement, désinhibé par des sentiments négatifs ou des jugements de vous-même ou d’autrui. Vous montrez de l’affection à des personnes qui ont une tendresse extrême et vous vous connectez avec les autres émotionnellement.

8. Le début de la fusion
Au huitième niveau de conscience, les barrières entre votre ego et le collectif commencent à s’effondrer . Il n’y a plus qu’une reconnaissance de votre identité avec tous ceux qui vous entourent, vous commencez à ressentir la connexion symbiotique que vous avez avec toute la création. Vous prenez conscience des énergies et réalisez que tous les sentiments, les pensées et les actions sont basés sur des vibrations ou des fréquences énergétiques. Vous apprenez à maîtriser l’énergie que vous canalisez et commencez à voir que vous pouvez influencer les actions des autres avec votre énergie.

9. La présence
Lorsque vous passez au neuvième niveau de conscience, vous exercez un tel pouvoir sur vos pensées et vos sentiments que leur force et leur pureté commencent à transformer les personnes que vous rencontrez. Lorsque vous entrez dans une pièce, les gens ressentent un amour pur pour vous. Votre présence devient si tangible et puissante qu’elle influence les autres . Votre esprit, votre cœur, votre corps et votre âme ne font qu’un. Vous ne vous identifiez plus comme un être individuel avec des préoccupations de l’ego. Vous avez fait fusion avec l’univers. À ce stade, vous pouvez guider les autres en masse.

10. La dissolution de soi et l’ascendance
Au dixième et dernier niveau de conscience, votre sens de soi a presque complètement disparu . Vous n’avez plus de limites d’ego, et vous vivez dans votre propre réalité spirituelle. Votre connexion avec le reste de la création devient coordonnée. Vous vous déplacez et tout le monde se déplace avec vous. Vous avez fusionné avec le collectif . Vous êtes capable de communiquer avec tous les êtres dans une seule langue pure. Votre être absorbe l’univers autour de lui et est absorbé par celui-ci. Vous êtes capable de canaliser le pouvoir divin.

Sources : https://www.espritsciencemetaphysiques.com 

Vers davantage d’unité et de paix intérieure

L’éclipse solaire a apporté une nouvelle dynamique essentielle qui ira jusqu’à s’ancrer au niveau de l’ADN pour harmoniser davantage les énergies féminines (Lune) et masculines (soleil).
 
Les énergies de l’éclipse solaire ne s’arrêtent pas une fois que la lune a terminé de passer devant le soleil, ce n’est que le début, comme une fenêtre qui s’ouvre pour montrer la direction. Il s’agit bien évidemment de poursuivre dans la même direction pour les Etres déjà bien engagés sur le Chemin de Lumière. Pour ceux qui le sont moins, ces phénomènes naturels cosmiques apportent de nouvelles énergies sur Terre pour que ces énergies d’Unité soient encore plus palpables et concrètes. Très certainement, les jours précédents l’éclipse avez-vous ressenti une envie à l’introspection et à davantage de calme et de repos. Cela s’explique par le fait que vous ayez ressenti les énergies yin qui s’invitaient à être davantage présentes.
 
Désormais, les énergies envoyées par le Cœur de l’Univers aident encore davantage dans cette quête de l’Unité. Il est donc essentiel de bien se connaître et de célébrer encore davantage les énergies féminines en soi et autour de soi. Le mode de vie actuel dans les grandes villes est davantage tourné vers les énergies yang, d’actions, d’impatience avec un rythme toujours plus rapide. Il est essentiel de changer cela dans sa vie en accordant davantage de place à l’énergie féminine, en soi mais également dans sa vie quotidienne, dans sa façon d’être, de vivre.
 
Le 25 Août 2017 (jour Q’anil) invitera à bien apaiser le mental car le Cœur de l’Univers enverra d’avantage d’énergie pendant 3 jours. Il sera donc essentiel de veiller à bien apaiser le mental, ainsi que les émotions pour être pleinement dans la verticalité. Un bon ancrage aidera à être pleinement dans la verticalité et dans le Cœur.
 
Le 26 Août 2017 (jour Toj) invitera à apaiser les émotions et à s’alléger des émotions et peurs qui empêchent d’aller pleinement vers l’avant et d’être dans la pleine célébration de la Lumière.
Ce sera une excellente journée pour méditer avec la Lumière violette.
 
Le 27 Août 2017 (jour T’zi) marquera le dernier jour du 8e cycle de l’année actuelle Maya. A partir du lendemain tout ira beaucoup plus vite. Il sera donc essentiel de veiller à bien s’ancrer et de fluidifier les émotions afin d’entrer dans la meilleure dynamique possible dans le nouveau cycle vibratoire qui débutera le lendemain. Si les énergies autour de vous, notamment les émotions, sont perturbantes, veillez à être ancré encore plus que d’habitude. La Lumière violette pourra également vous aider à passer cette journée avec davantage de sérénité.
 
Le 28 Août 2017 (jour B’atz), nous entrerons dans le 9e cycle de l’année actuelle Maya. A partir de cette date, les énergies seront encore plus intenses et donneront moins de temps de repos. Chez les Mayas, ce cycle sera associé à l’énergie du Serpent de Lumière avec de nombreuses activations énergétiques. Il sera donc essentiel d’aligner en soi ce qui demande à l’être car les énergies vont aller crescendo jusqu’au 5 Décembre 2017.
 
Le 29 Août 2017 (jour E) sera une journée particulièrement importante pour méditer. En effet, le Cœur de l’Univers enverra des énergies très cristalines pour purifier l’ADN et activer pleinement l’énergie cristalline en soi. Il sera important de bien prendre soin des émotions pour être pleinement dans la Lumière et l’Unité. Des prises de conscience importantes devraient avoir lieu.
 
Le 30 Août 2017 (jour Aj) invitera à passer à une vitesse supérieure dans les changements que l’on souhaite mettre en place dans sa vie quotidienne. Cette journée s’annonce comme une journée qui peut mettre en lumière des regrets. Si tel est le cas, il sera important de les accueillir mais surtout de mettre en place les actions nécessaires pour réaliser des changements car il n’est jamais trop tard.
 
Le 31 Août 2017 (jour I’x) invitera à relativiser, à faire la paix avec soi-même pour accepter pleinement les Autres dans le Cœur. Ce sera une journée importante pour harmoniser la relation avec toutes les parties de soi pour apporter davantage d’Unité en soi et par résonance autour de soi.
 
Le 1er Septembre 2017 (jour Tz’ikin) invitera à s’alléger des croyances et des peurs de l’enfance pour avancer pleinement sur le chemin de la Lumière. Méditer avec la Lumière violette pourra pleinement aider à s’alléger au niveau énergétique ainsi que se masser les reins.
 
Le 2 Septembre 2017 (jour Ajmaq) sera une journée importante pour se pardonner, pour laisser les remords de côté. En cette journée, il sera très bénéfique de donner une cérémonie à la Terre Mère pour apaiser les regrets et renaître à Soi. En effet, cette journée invitera à une nouvelle naissance, davantage dans la Lumière et dans la Conscience.
 
Le 3 Septembre (jour No’j) sera une journée qui viendra soutenir la journée précédente au niveau énergétique pour aller encore plus loin dans cette dynamique d’allégement. Si vous ressentez que certaines choses se sont manifestées pour être allégées, vous pourrez continuer en cette journée. Pour intensifier les résultats, les méditations et cérémonie de cette journée devraient être adressées à l’Eau.
 
Retrouvez chaque quinzaine le nouveau message sur les tendances vibratoires actuelles de façon à mieux comprendre les énergies envoyées par le Cœur de l'Univers selon les Calendriers Sacrés Mayas et Incas. Pour être tenu(e) au courant des énergies des chaque cycle énergétique afin d'être pleinement porté(e) par ces énergies de Lumière, pensez à vous inscrire à la Newsletter : 
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23 août 2017

Certains silences et non-dits tuent !

Nuages, Ciel, Foi, Le Christianisme

30 Avril 2002


Demain c’est l’anniversaire de mon petit frère. Depuis au moins un an, mes parents ne fêtent plus rien. J’ai quand même envoyé une carte et un chèque à mon frère, car je ne parle plus à son père depuis 5 mois, mais il n’est pas question que j’abandonne mes frères. Ils sont en train de perdre leur mère, je ne les laisserai pas tomber. Mes frères sont beaucoup plus jeunes que moi, je vais avoir 32 ans, le petit aura 16 ans demain, son aîné a 19 ans. Ma sœur a 28 ans. Ma mère est malade depuis deux ans, l’épreuve est difficile pour eux qui voient leur maman perdre ses moyens au quotidien sans vraiment comprendre ce qui lui arrive.

Hier, j’ai envoyé un message à mon amie Karine pour lui donner les résultats des examens médicaux. Je suis partie travailler et elle m’a laissé un message sur le répondeur. Karine habite en banlieue parisienne et moi je suis à Rouen. Nous nous connaissons depuis presque trois ans, nous nous sommes rencontrées en Bretagne. Le feeling est passé tout de suite entre nous. Nous ne nous voyons pas très souvent, mais nous sommes en contact par téléphone.

Je vis seule depuis peu de temps. J’ai quitté Léa en janvier dernier pour prendre mon appartement dans le même immeuble, deux étages plus bas. Nous avons essayé de vivre ensemble quelques années, quatre ou cinq ans, j’y ai laissé mon énergie. Depuis que ma mère est malade, je ressens le besoin de me retrouver seule, pour me ressourcer, pour me préparer au pire, pour me recentrer et trouver le courage d’affronter la réalité de la vie. Je n’ai pas grand-chose a donner aux autres, je dois me préserver, j’ai besoin de toutes mes forces, de toute mon énergie.

20 Mai 2002


Mon oncle m’a donné son vieil ordinateur, c’est la première fois que j’utilise cet outil pour écrire. Je ne maîtrise pas tout, mais je redécouvre le plaisir d’écrire sous un autre angle. J’aimerais reprendre mon manuscrit pour le taper sur l’ordinateur et peut-être en faire quelque chose pour aider les autres. Pour l’instant je n’ose même pas le relire.

J’ai commencé à écrire il y a environ 17 ans. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me sortir d’un profond mal-être dû à mon homosexualité ou plus exactement, au rejet qu’elle avait provoqué lorsque je l’ai découverte. Au fur et à mesure que j’écrivais, je revivais mon histoire, je prenais conscience de ma souffrance et je réalisais que je n’étais pas responsable de mon homosexualité. Ce n’était pas un choix de vie comme peuvent le penser les homophobes. On choisit sa vie, on ne choisit pas son identité sexuelle. J’écrivais pour exorciser cette souffrance, la sortir de ma tête et de mon corps. Mais il manquait des morceaux de puzzle dans mon histoire et personne ne pouvait répondre à mes questionnements, notamment sur l’histoire de mon père, que je ne voyais plus depuis l’âge de cinq ans, dont les souvenirs rarissimes étaient douloureux et violents. L’écriture s’est révélée comme l’antidote au suicide.

J’ai toujours rêvé secrètement d’être écrivain, mais j’écrivais avant tout pour me soulager. C’était une thérapie comme une autre sauf que la page blanche était le thérapeute qui m’écoutait, je ne voyais pas l’intérêt d’aller m’allonger sur un divan si le but était juste l’écoute. Je pouvais faire la même chose sur mes feuilles de papier. N’étant pas à l’aise avec l’usage de la parole, je préférais écrire.

Je n’avais pas l’intention de publier quoi que ce soit même si certaines de mes amies qui ont lu "Coming Out" m’ont suggéré de publier pour aider les autres. Cette idée m’a fait rire au départ, puis elle a germé, j’ai contacté des éditeurs en envoyant un résumé du manuscrit juste pour voir les réactions. On m’a répondu et conseillé de m’adresser aux Éditions Régine Desforges. Mais je ne suis pas allée plus loin...

Aujourd’hui, quand je réfléchis à mes écrits, je me vois dans une petite maison bretonne avec vue sur la mer pour source d’inspiration. Je m’imagine comme dans un rêve, la Bretagne est le lieu où je me ressource, c’est un endroit inspirant, paisible, naturel, sauvage... je m’y sens à ma place, et c’est là-bas que j’espère pouvoir partir un jour. J’aimerais pouvoir écrire, mais pour vivre en tant qu’écrivain, il faut être connu, il faut travailler tous les jours. Je ne peux pas écrire sur mesure, j’écris de manière spontanée, je ne peux pas inventer des histoires, je connais à peine la mienne. J’écris par besoin, je ne me sens pas assez à l’aise avec la langue française pour faire de belles phrases sans fautes.

J’allais avoir 30 ans quand j’ai commencé à avoir besoin de réponses à mes questions sur ma relation avec mon père pendant mes cinq premières années.

J’ai voulu interroger ma mère pour qu’elle me raconte notre histoire sachant qu’elle ne voulait pas en parler. Mais un jour, alors qu’elle était en train de ranger du linge dans sa chambre, j’étais là, adossée à la fenêtre, les bras croisés, je l’observais en train de plier les serviettes de toilette consciencieusement. D’un seul coup, je ne sais pas ce qui m’a prise, je lui ai demandé :

— Tu peux me dire ce qui s’est passé avec mon père ?
— Comment ça ? Tu sais ce qui s’est passé ! répondit-elle étonnée par ma question qui rendait ses gestes plus saccadés et rapides dans le pliage du linge.
— Je ne te parle pas de ce qui s’est passé avec toi, mais avec moi ! insistai-je sur un ton plus direct, sentant qu’elle allait esquiver la conversation.
— De quoi tu me parles ? La valise ce n’est pas toi qui se l’ai prise dans la figure, c’est moi !
— Je ne te parle pas de valise.... dis-je sans aucun souvenir de cette anecdote... pourquoi il a fait de la prison après le divorce ? continuai-je.
— Bah parce qu’il était insolvable et ne payait pas la pension alimentaire, dit-elle calmement.
— On mettait les gens en prison pour ça à cette époque ? répondis-je sans y croire.
— Oui, c’était comme ça ! Mais pourquoi tu me demandes tout ça ? C’est du passé !
— Pourquoi il n’avait aucun droit de visite, et interdiction de nous approcher ?
— C’est le juge qui a décidé ! Parce qu’il buvait sans doute... dit-elle agacée.
— Hum.... c’est du passé, mais je vis avec... J’aimerais comprendre pourquoi j’ai peur des hommes... alors oui, je me pose des questions ! Mais tu ne me répondras pas ! dis-je en sortant de la chambre en colère et déçue par son attitude fuyante.

J’avais le sentiment que mon père avait foutu ma vie en l’air et que ma mère ne venait pas à mon secours malgré mes appels à l’aide... ce que je vivais intérieurement était douloureux et indescriptible. Une sensation d’abandon total me collait à la peau, je comprenais que je ne pouvais compter que sur moi-même et que je devais abandonner l’espoir d’obtenir quelque information que ce soit de ma mère sur ce sujet tabou.

Je sentais que cette discussion avait été ma dernière chance de connaître la vérité.. C’est sans doute pour cette raison que j’ai insisté ce jour-là en sachant pertinemment qu’elle ne me dirait rien. Elle n’avait rien à me dire sur mon père, elle ne me parlait même pas de la violence alors que j’avais des souvenirs très clairs. Selon ses dires, je ne savais qu’une seule chose, c’est qu’il buvait, mais pour le reste, c’était secret défense et cela activait la colère en moi ! Quand un homme boit, il y a des conséquences dramatiques, que ce soit un homme ou une femme d’ailleurs. On ne peut pas vivre comme si tout allait bien, c’est impossible ! Ma mère l’a fait ! Elle vivait dans le déni le plus total et par la force des choses, moi aussi à cette époque, sauf que je me suis réveillée à l’adolescence avec pertes et fracas. Je ne supportais pas ce silence, ces non-dits, c’est ce qui m’a mise en quête de vérité sur moi-même, sur qui j’étais, sur la place que j’avais eue entre mes parents et ma sœur. Une quête insatiable qui ne me quittera jamais. Je sentais qu’il s’était passé quelque chose de grave entre mon père et moi et je me suis juré de trouver la réponse à mes questions par n’importe quel moyen. J’avais besoin de savoir, c’était vital. J’avais des doutes, je voulais des certitudes, des confirmations de ce que je ressentais au fond de moi, à travers mon corps.

Quelques mois après, ma mère a pris sa retraite et elle a commencé à basculer dans une dépression. Pendant deux ans ce fut le flou total sur la réalité de son état de santé, jusqu’à aujourd’hui où le diagnostic est bien posé et sans appel. 
Maryline 



22 août 2017

Symbolisme de la Buse




Symbolisme

     La buse représente la force discrète, la puissance magique sur les choses terrestres, le monde occulte par rapport au monde visible, et le lien qui existe entre eux. Le rapace est souvent libérateur de situations inextricables et en ce sens il est favorable malgré sa couleur sombre. 
   Mais il invite à acquérir davantage de grandeur, et tout dépendra par conséquent de l’attitude que vous aurez dans la vie éveillée. C'est un oiseau courageux. Il peut être vu perché sur les poteaux électriques et les cimes, observant la vie avec attention et intérêt.

Son message : 
Se fondre avec la vie, se laisser porter par elle, au lieu de lutter contre.
Si vous avez la médecine de la buse, vous êtes un visionnaire et vous pouvez voir au-delà de la surface des choses et des situations. 
Vous êtes capable d'analyser l'ensemble des choses avant de prendre des décisions importantes. 
N'oubliez pas de mettre l'accent sur les problèmes avant d'essayer de les résoudre. 
Vous êtes une personne forte et courageuse. 
La liberté est pour vous importante afin de vous donner de l'espace relationnel. 
La buse est un messager du Grand Esprit et si vous en voyez une tournoyer au dessus de vous, voyez cela comme une bénédiction du Créateur."

 Dans Rencontre avec votre animal totem (édition originale 2010, traduction française 2015), Phillip Kansa et Elke Kirchner nous proposent la fiche suivante sur la buse :

"Caractéristiques positives 
Gagner une vision d'ensemble ; comprendre le passé ; voir clairement et interpréter le présent et l'avenir.

En quoi cet animal m'aide
La buse plane dans ta vie pour t'inciter à adopter une vision nouvelle. Où en es-tu en ce moment ? Dans quels domaines stagnes-tu ? Elle peut t'aider en te faisant survoler les choses avec elle, pour identifier ton chemin de vie. De son point de vue élevé, tu peux ainsi percevoir les liens entre le passé et le présent et reconnaître clairement comment tu peux créer ton avenir au mieux.

Comment la buse me protège
La buse t'invite à observer le passé sans le juger et à identifier les connexions avec le présent, pour que tu puisses avancer plus facilement. Elle te protège des accidents de parcours et des échecs. Invoque-la quand tu as le sentiment que les projets qui te tiennent à cœur n'avancent pas, ou quand tu ne cesses de rencontrer des obstacles sur ton parcours. Par ailleurs, il est peut-être simplement temps de regarder ta vie dans sa globalité.

Exercice pour me relier à cet animal
Choisis un endroit où tu ne seras pas dérangé.  Demande à ton moi supérieur de te guider. Pense à une buse, qui plane haut dans le ciel. Tu contemples sa légèreté et sa grâce. Dans ton cœur naît le profond souhait de voler avec elle. De là-haut, tu contemples un paysage verdoyant et tu distingues chaque chose parfaitement. Tu n'as jamais vu aussi bien. Tu remarques maintenant que tu planes haut dans les airs. La buse t'a prêté son corps pour un voyage méditatif. Prie l'esprit de la buse de parcourir ton chemin de vie. Tu reconnais ainsi facilement les points importants et peux réfléchir comment avancer avec le plus d'aisance possible. Prends tout le temps nécessaire. Inspire profondément et reviens dans ton corps. Remercie la buse pour son aide."


Symbolisme celte :

     D'après Gilles Wurtz, dans Chamanisme celtique, Animaux de pouvoir sauvages et mythiques de nos terres (Éditions Véga 2014) les mots-clefs associés à la buse sont :
- le discernement
- la médiation.

     La buse repère ses proies à vue. Elle les guette, à l'affût sur un poste naturel d'observation ou en vol : elle plane en cercles ou bat des ailes sur place, à basse altitude ou jusqu'à plusieurs centaines de mètres de hauteur. La buse variable est le rapace le plus répandu en Europe. On lui attribue la vue la plus perçante de tous les oiseaux de proie. Elle est un oiseau migrateur partiel. Certaines buses migrent, d'autres sont sédentaires. Ces dernières sont très attachées à leur territoire. Lorsqu'un couple de buses se forme, il reste ensemble pour la vie. De même, il ne quitte pas son territoire. 

Applications chamaniques celtiques de jadis :

    La buse était pour les Celtes le guetteur. Elle était sollicitée pour surveiller et prévenir en poussant son cri d'alerte. Les éclaireurs et les sentinelles s'alliaient à l'esprit de la buse pour bénéficier de son regard vif et perçant, auquel rien n'échappe. Attribut indispensable pour espionner les positions ou les agissements de l'adversaire. Qualité redoutable aussi pou le chasseur à l'affût ou pour le garde en poste.
     Mais le regard de la buse passait aussi pur voir au-delà de la matière et déceler des phénomènes qui se produisaient dans le monde des esprits.
    Elle était une messagère qui apportait des informations aux hommes capables de communiquer avec elle. Ce procédé aidait beaucoup les humains à trouver et respecter un équilibre dans leur environnement, avec les esprits de la nature avec lesquels ils partageaient leurs lieux de vie. La buse était une véritable médiatrice, porte-parole entre les hommes et les esprits de la nature. Capable de prendre de la hauteur, d'avoir une vue d'ensemble, de bien mesurer les choses, elle possédait le discernement
     Ses qualités étaient invoquées en cas de relations ou de cohabitations conflictuelles, d'individus ou de communautés.
      De même, l'esprit de la buse était souvent convoqué lors de réunions ou rencontres importantes, lorsqu'on voulait s'assurer qu'aucune des parties ne mentait. La perspicacité de la buse en faisait un témoin indiscutable de la vérité. Quand deux camps ennemis négociaient des conditions de paix ou autres accords, chaque partie était accompagnée de son chaman investi de l'esprit de la buse. Tous deux étaient chargés de valider la bonne foi et l'intégrité des personnes en présence.

Applications chamaniques celtiques de nos jours :

     Aujourd'hui plus que jamais en ces temps difficiles pour la nature et la Terre, l'esprit de la buse est un excellent passeur entre les hommes et les esprits de la nature, un relais idéal qui nous permet de communiquer avec les esprits de la nature pour trouver des solutions, des compromis pour le bien de tous. Être à l'écoute des esprits de la nature pourrait nous aider à comprendre bon nombre de problèmes liés à notre environnement, les effets profonds de nos action sur nos lieux de vie...
     De même, toute personne initiée au chamanisme celtique peut, dans sa vie privée ou professionnelle, faire appel à l'esprit de la buse lorsqu'elle a besoin de discernement, d'affiner sa vision des choses qui lui arrivent ou de prendre du recul, de la hauteur, pour avoir une meilleure vue d'ensemble et prendre les décisions les plus justes possible. 

le 5 février 2017, lors de la cérémonie d'Imbolc à Clérieux :
"Je vous permets de développer l'acuité visuelle afin d'assurer votre survie matérielle et d'accroître votre élévation spirituelle. C'est le double mouvement du céleste au terrestre et du terrestre au céleste que ne cesse d'accomplir le Visionnaire."