Le malaise
vagal est dû à une activité excessive du système nerveux
parasympathique, par l’entremise du nerf vague (dixième paire de nerfs
crâniens), qui entraîne un ralentissement du rythme cardiaque, une chute
de la tension artérielle et une diminution de l’apport d’oxygène au
cerveau. En cas de perte de connaissance, on parle de syncope vagale. Il s’agit de la cause la plus fréquente des pertes de connaissance.
En cas de
sensation de perte de connaissance imminente, on parle de lipothymie
vagale. La plupart du temps, le malaise vagal cesse tout seul après une
mise au repos. Il est cependant recommandé de consulter un médecin pour
voir si le malaise n’a pas une autre origine qui nécessite un
traitement.
"Une syncope
se diagnostique par la perte de conscience complète, réversible, mais
brève. La perte de conscience provient d'un manque d'oxygénation du
cerveau. Elle peut être la conséquence d'un arrêt cardiaque mais pas
nécessairement. Cela peut provenir d'une forme d'asphyxie ou être lié à
des vaisseaux sanguins qui se dilatent brutalement à la suite d'un choc
émotionnel, laissant peu de sang au cerveau, donc peu d'oxygène.
C'est
l'esprit qui quitte mon corps pour un court instant. C'est comme si je
choisissais de me replier sur moi-même et de me couper du monde physique
; je suis en révolte, ne sachant plus comment faire face à une certaine
situation. Cet état ne peut être comparé à celui d'un yogi puisque ce
dernier est en pleine maîtrise d'une discipline visant à libérer son
esprit de toutes contraintes du corps dans l'harmonisation du mouvement,
du rythme et du souffle.
Je prends
conscience de ce qui m'a amené à fuir ainsi mon corps physique, quelle
est l'angoisse, le sentiment de panique intérieure qui a produit une
telle situation. Je sais qu'en toutes circonstances, je suis guidé et
protégé et j'accepte de rester pleinement conscient de la vie qui est en
moi." (Extrait du livre de Jacques Martel "Le Grand dictionnaire malaises et maladies")
Le sens biologique
"D’un
point de vue biologique, je vois deux autres pistes pour comprendre le
sens d’un malaise vagal. La première a déjà été évoquée à l’occasion
d’un autre article. Il s’agit de la thanatose. Certains animaux, comme
l’opossum, utilisent cette tactique pour échapper à leurs prédateurs :
faire le mort. En effet, la plupart des prédateurs ne mangent pas les
cadavres. Il leur faut de la chair fraîche. Donc, si je suis sous
l’emprise d’un grand danger, par devant et par derrière (peur frontale
et peur dans la nuque), il ne me reste qu’une solution pour espérer
échapper à la mort : faire comme si j’étais déjà mort (perte de
connaissance). Je ne peux affronter la réalité insupportable, sinon je
meurs, donc je m’abstrais de la réalité.
La
deuxième piste est celle de l’hibernation, une autre solution de survie
utilisée par les animaux, par exemple l’ours, pour passer l’hiver. C’est
un peu comme si l’hibernation était un long malaise vagal au cours
duquel les fonctions vitales de l’animal tournent au ralenti, ce qui lui
permet d’économiser son énergie pendant une période où il fait très
froid et où la nourriture est rare. Les symptômes de cette léthargie
hivernale ressemblent fort à ceux du malaise vagal.
Pour les
humains qui font un malaise vagal en hiver, on se demandera donc si ce
n’est pas un moyen de manifester une volonté d’hiberner, alors qu’au
contraire la vie moderne, peu soucieuse des cycles de la nature, ne
ralentit pas et leur demande des efforts énergétiques importants. Je
suis obligé de continuer le combat quotidien (professionnel, familial et
climatique) alors que je ne rêve que d’une chose : rester bien au chaud
au fond de mon lit."
(Bernard Tihon - LE MALAISE VAGAL ou je veux gagner mais je refuse le combat)
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